une histoire de deux empereurs

Les différentes versions publiées du livre ne sont pas rigoureusement identiques. La version 2 apporte des corrections reprisent dans la version 3. Il y a eu une discussion récente sur le sujet sur la chouette.net. Ici je me place dans une approche où je considère que si certaines modifications sont purement esthétiques, d’autres ne le sont pas. La version 2 réintroduirait des indices, qui sans être indispensables, auraient quand même une certaine valeur.

A partir de la version 2, le texte de la 420 est organisé en 3 paragraphes de respectivement 8, 4, et 1 lignes. Et, toujours à partir de la version 2, il est possible de lire l’acrostiche Hadès, avec toutefois le H qui est mal placé. Il se traîne, comme le H dans le « AHHH » qui marque l’étonnement en 470. L’énigme 420 nous invite à nous « Hâter », peut-être en déplaçant ce H plus tôt.

Si je corrige acrostiche et ce faisant je déplace aussi la ligne qui va avec, alors la séquence des lignes des paragraphes devient 8,1,4, que je peux lire comme une année, 814. C’est l’année de la mort de Charlemagne, personnage vraisemblablement rencontré en 470. Associer une date de mort avec Hadès, dieu des enfers fait du sens. Plus intéressant, Charlemagne est enterré dans le cercueil dit de « Proserpine », la femme de Pluton, version romaine d’Hadès. Et l’énigme suivante pourrait bien démarrer à Aix-La-Chapelle, via Hernani dont la première scène se passe près du tombeau de Charlemagne.

Si j’avance le H de AHHH, avant le A, j’ai le son HA, associé au premier A de l’énigme 470. Dans la piste des Charles, il correspond à Charlemagne.

Charlemagne, empereur romain a adopté le symbole de l’aigle, monocéphale, avec une tête tournée vers la gauche. Compter cent jours avant sa mort nous mène en 813. Ce nombre rappelle le roman de Leblanc, qui semble avoir inspiré l’énigme: nous y retrouvons un jeu Napoléon/Apollon, des dieux romains, une histoire d’empereur, un chapitre intitulé Charlemagne, etc. Alors Charlemagne, aigle possible de cette 420?

Revenons à la mise en page de la 420. Je n’ai pas pris en compte la ligne de titre. Si je le fais, j’obtiens une séquence 1841 qui devient après permutation, 1814: C’est l’année où Napoléon abdique. Le traité de fontainebleau est signé à Paris le 11 avril, mais il est finalisé le 6 à Fontainebleau. Cent jours avant nous sommes en 1813.

814/1814 sont deux années plausibles de cassage de bec, différentes du 1815 qui semble s’imposer avec les « Cent-jours ». Il y a environ 1000 ans entre les deux empereurs, un beau nombre qui peut inciter à nourrir le parallèle. Napoléon l’a fait lors de son couronnement. Est-ce que Max Valentin a choisi de jouer sur ce principe?

Dernier détail, le texte de la 420 nous dit de trouver « LA flèche » et pas « SA flèche » comme nous aurions pu nous y attendre. En déplaçant la ligne, il faut trouver LA flèche avant de prêter un arc. L’article « LA » se justifie alors et la flèche existe indépendamment d’Apollon. Cela ne veut pas dire qu’Apollon ne s’approprie pas cette flèche et ne tire pas « SON trait ».

Il n’y a pas besoin de noter cette histoire de lignes pour considérer le rapprochement Charlemagne/Napoléon, un jeu dieux romains/dieux grecs, 813, ou encore que les mots « cent jours » ne font peut-être pas référence aux Cent-jours. Mais il n’est vraiment pas facile de démêler tous les fils de cette 420 et de tirer les bonnes conclusions. La mise en page ratée de la première édition pourrait donc avoir supprimé des indices qui permettraient de naviguer plus facilement dans cette énigme.

Est-ce qu’il est possible de reconstituer les paragraphes « corrects » en utilisant la version 1?
Peut-être bien. Déjà il faut noter que le découpage des lignes ne fait pas de sens, quelque soit la version. Ensuite le thème de l’imprimerie est vraisemblablement présent en 420. De là à envisager une erreur d’imprimerie, comme astuce de résolution, il n’y a qu’un pas. Et certains indices peuvent nous mettre sur la voie de la bonne composition, même avec la V1. Une fois que l’on a en tête l’idée de lignes et d’acrostiches ce n’est pas insurmontable.

Alors erreur de composition volontaire, ou involontaire, en 420?
Peut-être que Max Valentin, à la conception, à juger qu’un jeu sur les acrostiches étaient trop évident, c’est une des astuces littéraires les plus connues. Et il aurait alors décidé de pimenter l’exercice en modifiant le découpage des lignes, charge aux chercheurs de retrouver la bonne composition.
Puis observant que les chercheurs partaient dans tous les sens et délaisser systématiquement la piste acrostiche, il aurait jugé qu’il était allé trop loin et réévalué le niveau de difficulté à la baisse dans la version 2.
Ou peut-être qu’il s’agit bien d’une erreur involontaire, mais comme elle reste dans le thème et qu’elle peut être corrigée, il s’est autorisé à ne pas publier d’erratum.

Conclusion: je ne pense pas qu’il soit possible de lire l’acrostiche HADES, ou même HADE, sans faire le rapprochement avec Pluton. La difficulté est de faire la part de ce qui est du bruit, de ce qui est un indice valable. Mais Hadès me semble être une piste logique en 420 et l’écarter uniquement parce que la présentation a varié dans le temps n’est peut-être pas une bonne idée.

PS: article posté exceptionnellement sur lachouette.net, parce qu’il s’inscrit dans la logique d’une discussion précédente. Et sur les sanshulotte.net.

559

Je n’ai pas Dabo. Je n’ai pas Golfe-juan. Mais j’ai 559km. Ma piste principale utilise aussi cette valeur.  Mais elle ne fournit pas un enchainement satisfaisant avec la 560. Alors 559 à revoir ?

Le problème c’est que la valeur 559km semble confirmée par l’IS des 3rdv. Nous avons le pauvre hère est AG. La lettre r, pour rayon, serait égal à AG. La distance d’Angers à Gérardmer est de 559km. Une coïncidence malheureuse est envisageable.

Mais, comme le souligne le chercheur Don Luis, la somme des valeurs des planètes fait 559. Avec 42 lettres, ce qui colle quand meme pas mal à l’énigme et à la piste de l’imprimerie.

Apporter une confirmation de 559km ne fait pas de sens, le calcul est simple. Trop. Apporter deux confirmations, encore moins.

Mais peut-être que je fais une erreur de perspective ici. Il ne s’agit peut-être pas d’une confirmation mais de l’étape suivante du décryptage. Apres avoir trouvé 559km, une distance à reporter sur la carte, il faudrait trouver un parcours similaire dans le texte. L’étude des planètes codées mettrait alors en valeur le nombre 42, le nombre de lettres à parcourir dans le texte.

Hat tip, Don Luis et Napo.