Argent comptant

Le jeu comporte pas mal de petites astuces, de décryptages intermédiaires et je suis loin d’avoir fait le tour si j’en juge ce que j’ai pu identifier jusque là. Et je ne parle même pas de la ou les astuces majeures qui forment la charpente d’une énigme.

Certaines des petites astuces que je retiens sont publiques et largement acceptées. D’autres sont ouvertement discutées mais sont loin de faire l’unanimité. Et d’autres sont justes absentes du débat, ce qui ne veut pas dire qu’elles n’ont pas été identifiées par d’autres.

Par exemple, quand j’utilise l’indice « rage » dans le jeu, je trouve un point non loin de la côte d’Argent. C’est à ce stade que je note qu’autour du mot « rage » se trouve l’anagramme d’argent :  esT EN RAGe. Ou ARGENTEES en utilisant toutes les lettres des mots concernés. La mer a des reflets d’argent…surtout celle au large de la côte d’Argent.

Ce n’est qu’après coup que j’ai réalisé que le périmètre flou de la mer Cantabrique recoupe la côte d’Argent et que le premier élément pour décoder l’IS associe presque le mot rage en entier (RAG) et le symbole de l’argent. En plus, l’adjectif « pauvre » utilisé pour qualifier « hère » renforce le thème de l’argent. Cela illustre bien, à mon sens, la manière dont les Indications Supplémentaires sont ciselées. Les mots ne sont pas choisis par hasard, ils contribuent au sens ou au codage, ou voir les deux.

Je suppose qu’il y a des chercheurs qui ont fait le cheminent inverse, ont noté le rapprochement entre la côte d’Argent et la côte Cantabrique et de là ont remonté le fil vers l’anagramme dans le texte.

Détail intéressant, ARGENT donne les mêmes lettres en rot13. ARGENT c’est aussi RAGE +NT avec NT=AG en rot13.

Le jeu sur argent dans l’indication supplémentaire m’a incité à chercher « dévot » dans le texte. Et, surprise, ce mot se cache peut-être en 560 : « AvanT DE VOir ». En raison de la manière dont le cerveau fonctionne pour lire, il n’est pas évident de noter la séquence de lettres et je suis passé dessus plusieurs fois sans le noter. Cela montre bien comment des indices peuvent être cachés dans un texte et résister pendant des années : quand on ne sait pas quoi chercher, il est beaucoup plus difficile de trouver. Et quand on ne cherche pas, encore plus… Il est possible de discuter de la pertinence de lire ici « dévot », mais pour le faire encore faut-il l’avoir noté.

Je n’ai pas vraiment de certitudes sur l’utilisation de « dévot » dans l’indication supplémentaire, mais j’ai une ou deux théories. Dans une logique de lecture « théâtre » de l’I.S., le dévot pourrait être Tartuffe personnage qui aurait été inspiré par l’abbé Roquette (AB dans l’I.S. ?). Il était évêque d’Autun. Et comme le codage de l’I.S. cantabrique est basé sur le code A=1 de la 580, il pourrait s’agir d’une invitation à faire l’exercice « ôte un » et passer en code A=0. La somme des nombres utilisés pour coder l’indication fait 687, en ôtant un à chaque nombre. C’est le nombre de jours de Mars en 420, Mars qui apparaît ailleurs dans l’IS. Cela dit il n’y a pas besoin de considérer l’Abbé Roquette pour penser à faire moins un sur les nombres du texte, la 580 suffit, j’avais identifié la somme il y a longtemps, bien avant de considérer une relation possible.

Il n’est pas toujours évident de juger si un décryptage est juste, complet, ou si son interprétation ou utilisation sont correctes.

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